Récit du projet

A Paris, la veille du départ !













Chapitre 1 - Le voyage aller


Après 14h de vol, nous voilà à Kuala Lumpur ! Suite des aventures dans 6h, départ à Bali :) 


                                          

Atterrissage à Bali au ras de l'eau!

Nous avons retrouvé tous nos sacs sains et saufs et sommes prêts à passer la nuit dans l'aéroport avant de prendre notre dernier avion direction -> le TIMOR!
Avion à 9h55 heure locale (soit 3h55 du matin pour vous en France)!

Vous voulez un taxi?
                                      


Paris, le 28 juillet. 6h du matin, lundi 28 juillet. Nous quittons notre hôte parisien au lever du soleil. Essayant d'être discrets, nous rassemblons nos sacs, enfilons notre chemise, ajustons notre foulard : aujourd'hui, c'est le grand départ !



Nous nous dirigeons vers l'aéroport de Roissy, opérationnels après cette dernière nuit française face à l'excitation grandissante de notre début de projet. Notre premier avion, l'A380, fleuron de l'aviation européenne, cet autobus volant nous emmènera jusqu'à Dubai. Passage des portiques de sécurité (on nous a retiré notre pot de Nutella, mais les baguettes de pain sont passées !!), et c'est parti.



Décollage a 11h20, nous sommes séparés dans l'avion en deux groupes, d'un côté Mathilde et Antoine et de l'autre Laure, Paul-Antoine et Paul. Pas de soucis, le confort est là et le vol va êre rapide : tablettes, petits repas made in Fly Emirates...nous arrivons à Dubai à la nuit tombée, et apercevons même la Burj Khalifa depuis le hublot.




Transit rapide, nous traversons l'aéroport chaussures et ceintures à la main, l'avion a pris un peu de retard et le suivant est déjà prêt a nous accueillir. Boeing 777, légèrement plus leste mais toujours aussi confortable, nous nous envolons pour Kuala Lumpur. Le soleil se lève, nous avons déjà gagné +6h par rapport à Paris et la fatigue se fait sentir...nous trouvons le sommeil dans les canapés du terminal après un petit Burger King bien apprécié ! 6h d'attente. Puis le relais est donné à la Malaysia Airline, direction Bali : changement de nourriture, on passe au riz et aux accompagnements épicés, nous sommes bien aux alentours de l'Indonésie !!




18h20. L'aéroport de Bali, c'est grand, et plutôt vide ! En travaux depuis plusieurs mois,  de nombreux emplacements destinés à accueillir échoppes et magasins en tout genres sont en construction et donne une impression assez désordonnée. La chaleur est écrasante et les moustiques sont prêts à nous accueillir, mais grâce à notre bienveillante et superbe responsable sanitaire Mathilde, la Malarone fait déjà effet depuis la veille et nous sortons déjà l'anti-moustique de nos sacs à dos. Notre premier soucis, c'est qu'en changeant de compagnie pour aller jusqu'à Dili (la capitale du Timor), nous changeons de compagnie et sommes obligés de payer un visa pour récupérer nos sacs ! Une mauvaise surprise, surtout que nous n'aurons pas accès au Terminal pour notre nuit d'attente, l'embarquement commençant à 8h du matin. Visiter le pays n'est pas non plus envisageables, excentrés par rapport à la ville, nous n'aurons pas le loisir de nous mouvoir beaucoup, surtout avec nos gros sacs sur le dos. Dommage ! Après avoir acheté quelques bouteilles d'eau en roupies indonésiennes, nous trouvons tout de même un petit coin tranquille dans l'aéroport et tentons de nous reposer avant le départ à 9h55 pour notre destination finale, le Timor-Leste !



9h55. L'avion décolle, compagnie Sriwijaya Air (rassurons nous elle n'est plus sur liste noire depuis 2009), un petit coucou qui a tout de même fait le travail, nous arrivons sains et sauf à L'aéroport international de Dili Presidente Nicolau Lobato, une piste, un tout petit terminal. Nous récupérons nos sacs, passons la douane et le service d'immigration : que l'aventure commence !!!



Chapitre 2 - Voyage à Ermera District



Lundi 4 août, soleil, chaleur. Lever à 6h du matin. Les âmes s'éveillent, les corps se mouvent, notre petite troupe se lève. Ni une, ni deux nos sacs sont faits et nos tentes pliées. Le petit déjeuner est servi: petits pains avec omelette et bien sûr un café! Chargement des bagages dans le pick-up de Marito et dans le 4x4 de Léo, départ à 8h.  Le coeur battant nous quittons pour la première fois Dili vers des terres inconnues au coeur de l'île, dans le district d'Ermera.
  Nous prenons tout d'abord une route vers l'Ouest pour quitter la zone de Dili en longeant la mer puis nous nous dirigeons plein Sud vers les montagnes. Ça grimpe, les routes ne sont plus toujours goudronnées et ne sont parfois pas assez larges pour deux voitures. La mer disparue, la première montagne contournée et nous traversons une petite ville du même nom que le district: Ermera.
  Vers 11h, nous nous arrêtons pour la première fois en haut d'une petite colline pour admirer la vallée qui s'étend sous nos yeux. Il y a à cet endroit une faille sismique impressionnante qui nous rappelle que cette région est parfois mouvante. A partir de cet endroit les routes ne sont plus que de terres, de cailloux et de nids de poule. Nous serons alors secoués comme des cocotiers jusqu'à la fin du voyage mais c'est avec joie que nous découvrons les subtilités du réseau routier timorais.  
  Une demi-heure plus tard, deuxième arrêt dans un tout petit village de quelques maisons peuplé de fermiers. La pauvreté du pays nous apparait alors de façon réelle et marquée dissociant fortement le milieu urbain (déjà pauvre) et le milieu rural. L'accueil y est très chaleureux et les habitants sont très heureux  de nous montrer leur potager où ils font pousser citrouilles, oignons, salades...
  On reprend les voitures, encore une petit quart d'heure, et nous arrivons dans un village, un peu plus grand, de producteurs de ce fameux café d'Ermera. Ici tout ce fait sans argent, nous expliquent-ils. Ils construisent eux même leurs maisons et font tout autres travaux avec les moyens du bord. Après présentation et discussion, ils nous offrent une collation de bienvnue: beignets, cacahuètes, kasava (racine local) et café. Il est l'heure de midi. Le ventre rempli, ils nous emmènent voir leur machine à écoper le café. Nous leur avons écopé trois grands sacs de ces belles petites boules rouges et rempli trois grands sacs des ces petites graines blanches et humides qui après être étendues sur une grande bâche au soleil deviendront sèches et noires.
Nous n'oublieront pas de remarquer la présence de poules, coqs, cochons et chiens. Avant de repartir le chef du village nous montre le puit où ils viennent s'alimenter en eau (heureusement que pour le café bu tout à l'heure, l'eau est bouillie ! ).
  Quatrième et dernier arrêt de la journée à Letefoho. Arrivée vers 15h. Là-aussi village très pauvre constitué de maison en bambou et en chaume. Le village presqu'entier vient autours de nous, nous observer en murmurant entre eux (ce qui ne manque pas de nous impressionner). Le chef du village se présente et présente son village puis ... nous offre le repas ! Oui le déjeuner à notre grande surprise. Riz, poissons, légumes. A ce stade du projet nous pouvons donc penser avec certitude qu'il y aura du riz à chaque repas et que s'il vient à manquer (comme à midi dans le village précédent) c'est que c'est un goûter, une collation. Après ce déjeuner donc, ils nous emmènent voir un bassin qui, avant l'occupation Indonésienne, grouillait de poissons. Ils essayent aujourd'hui de le repeupler. Ces viviers étaient un peu en contre-bas du village. Nous remontons donc à la maison où nous avons été accueillis et nous longeons la route jusqu'à la forêt. Là, des arbres à café poussent par centaines. Ils nous proposent des les aider à couper les arbres trop vieux, ce que nous faisons avec enthousiasme. Puis ils nous emmènent encore un peu plus haut, à d'autres bassins et fournissant bêches et de pelles nous commençons à creuser un nouveau bassin. 
  Vers la fin de l'après-midi, nous montons au sommet d'une montagne où une immense statue du Christ (un Christo Rei) ouvre ses bras face au soleil couchant. La vue est splendide, la jungle timoraise s'étale sous nos yeux à perte de vue où quelques villages pointent leur nez au milieu de ces arbres que nous n'avons pas en France. 19h la nuit est là, tombée d'un coup sans crépuscule.

  Retour au village où un café nous attend dans un petite pièce éclairée par une seule et unique ampoule de faible intensité. Huit d'un côté de la table, ... beaucoup de l'autre côté et une discussion Anglais-Tetun s'engage. Chacun de nous se présente, au début en tetun (pour le nom et l'âge du moins) le reste en anglais traduit par Nina. Nous prenons le repas en même temps. Puis avec le ukulele nous entamons des chants français et à eux de répondre avec des chants tetuns. Pour la nuit nous découvrons la courtoisie timoraise qui offre des lits pour les filles. Nous les garçons nous montons la tente...


Mardi 5 août. Soleil toujours bien que la température soit plus fraîche dû à notre altitude. Le coq chante ("manu cocore" en tetoum), il doit être vers 5h-6h du matin. Nous nous levons à 7h. Nous rangeons nos affaires et attendons dehors. Sur la route, de nombreux enfants en uniforme rejoignent leur école à quelques kilomètre de là. D'autres n'ont pas cette chance et restent au village, assis au pied de leur maison. Ils nous observent. Avec quelques rudiments tetoum nous engageons une "conversation", certes réduite, avec eux alors que Paul-Antoine s'en va aider un petit garçon poussant une charrette, remplies de gros gericans d'eau, quatre fois plus grosse que lui! Viens l'heure du petit déjeuner: café, petits pains et c'est l'heure du départ. Nous remercions le chef du village pour son hospitalité et son accueil (obrigadu ba imi-nia ben-vindos). Sur un bout de chemin beaucoup d'enfants et aussi d'adultes nous faisaient signe de la main.
  Nous arrivons vers midi à Mertutu. Quelques maisons perdues au milieu de la végétation accessibles par une route de terre introuvable (sauf par ceux qui savent déjà où elle se trouve). Accueil tout aussi chaleureux et enthousiaste qu'a Letefoho. Nous sommes invités à nous restaurer: kasava, beignets, cacahuète, café... Ils nous font ensuite visiter des plants de bananiers et d'ananas. Pour y arriver nous empruntons un petit chemin de terre où de part et d'autre pousse du bambou, plein de bambou... Chers amis lecteurs, auriez-vous pris note des aliments de notre repas cités ci-dessus? Vous souvenez-vous de la leçon de la veille? Eh oui, il n'y a pas de riz, c'est donc sans étonnement qu'après cette visite de plantation, qui a durée tout au plus une demi-heure, les timorais nous invitent au déjeuner! Avec diplomatie et tact nous demandons s'il ne serait pas possible de visiter d'autres champs et de travailler un peu avant. Chose acceptée au grand soulagement de nos estomacs! C'est ainsi qu'il nous emmènent sur un autre champ en cours d'établissement, quelques terrasses sont déjà construites...ni une ni deux, nous voici déjà munis de pelles et de bêchent et nous nous attelons à notre tâche. Et les scouts bêchaient, toujours bêchaient... A la fin, ils nous offrent des oranges tout juste cueillies de leur arbre. Manger des fruits ici est assez rare alors on en profite.
  14h30 nous mangeons donc ce repas inattendu. À la fin de celui-ci, un Timorais vient nous servir du vin d'orange qu'ils confectionnent eux-même et dont ils nous font justement la démonstration juste après. Quand ils ont extrait le jus, mélangé avec du sucre et de la levure, ils font mijoter le breuvage sur un feu de bois qui se trouve au milieu de leur cuisine qui n'est autre qu'une maison de bambou et de chaume sans cheminée. 
  C'est alors que la vieille du village en tête nous conduite jusqu'au village voisin à 1km (elle était en tong sur des chemins de montagne très caillouteux). Dans ce village se trouvait la cache d'un commandant en chef de la résistance Timoraise pendant la guerre d'indépendance. Cette cachette se trouve sous une petite chapelle adossée à une maison. Nous avions déjà vu la maquette (taille réelle) de celle-ci au musée de Dili. Cette fois-ci, c'est non sans émotion, que nous avons l'autorisation d'y entrer. C'est une toute petite pièce vide, quatre murs en béton froids avec un petit couloir comme sortie de secours. Les meubles originaux ont été transférés au musée. Le chef du village qui l'etait déjà à l'époque nous raconte l'histoire de cet homme qui y est resté caché pendant cinq ans, dont trois semaines où les Indonésiens occupaient la maison juste au dessus! Il est mort de maladie dans sa cachette.

  Avant de partir une séance photo nous est imposée par tous ceux qui étaient autours de nous, ne voulant pas manquer la photo avec des scouts venus de France. Quelques photos plus tard et nous nous dirigeons de nouveau vers Mertutu. Le soleil se couche. Des enfants nous suivent et nous en profitons pour jouer avec eux: courses à pieds, chansonnettes ("on va à la chasse aux renards"),... Au village la soirée s'entame, avec guitares et ukuleles. Des chants français et tetoum, ainsi que des danse y vont bon train, tellement que le dîner n'arriva qu'à 23h. Autant dire que nous commencions à avoir un peu faim et que la fatigue pointait. Là aussi les filles ont eu un lit. Les garçons montent la tente.

Mercredi 6 août: Soleil, température fraîche, n'oublions pas que nous sommes toujours dans les montagnes. Bien que le village possède son coq nous ne l'avons pas entendu (l'habitude déjà?). Lever 7h. Rangement et petit déjeuner, place maintenant aux us et coutumes. Sur la place du village une grande natte de bambou tressée est dépliée. Nous enlevons nos chaussures et nous nous asseyons en tailleurs dessus. Viens alors deux femmes, de noir vêtues, apportant deux petits paniers. L'un avec du tabac local et des feuilles de maïs séchées; un autre avec des graines, des feuilles vertes et un flacon. Les hommes devaient prendre le tabac, le rouler dans une des feuilles de maïs et le fumer. Les femmes devaient d'abord mettre une des graines dans leur bouche puis vider un peu de poudre blanche contenue dans le flacon sur une feuille verte et mâcher me tout (cracher ensuite). Pendant ce rituel, nous faisons un tour de table ou plutôt de natte pour nous présenter et raconter nos impressions. A la fin, le chef du village invite tous à prier (ave Maria) pour nous. Nous chantons ensuite la prière scoute. 
  Nous reprenons la route. Nous repassons par Ermera où nous allons voir une culture protégée de plants de café originaux. 13h Nina nous invite à manger au restaurant parce que la rpute est encore longue... Encore 15km avant Dili! Nous nous dirigeons vers une maison de tôle. 2 tables s'y dressent à l'intérieur. 1 choix: viande ou poisson? Ce sera poulet pour tout le monde accompagné bien sûr de riz et de légumes. 1$ le menu.
  15h arrivée à Permatil, on remonte le campement et ... Le déjeuner est servi. Oui défaut de communication, ceux restés ne savaient pas que nous avions déjà mangé. Et une assiette de riz en plus dans le ventre. Vous comprendrez sans étonnement que le mot "turista" est pour nous étranger, notre estomac ayant un penchant pour l'autre extrême.

  Pour finir ce chapitre, je dirais que nous découvrons parfois de façon saugrenue certains points d'une culture, celle-ci Timoraise. Vous savez, il y de ces jours où certaines discussions peuvent être tendues et mouvementées entre plusieurs personnes. C'est donc avec amusement (il vaut mieux en rire qu'en pleurer) que Nina nous apprend que le Timor est encore imprégné d'une culture d'avant le catholicisme et qui refuse tout énervement: l'animisme.





Chapitre 2 - Lospalos, Tutuala et Turiscai



Nous quittons l'office de Permatil à 9 heure ce vendredi 8 août. A bord des fameux pick-up et 4X4, direction plein Est vers l'extrémité de l'île de Timor. 
En traversant le pays, nous longeons la côte dans un décor ridiculisant notre côte d'Azur. Nous traversons des plaines dans cette partie de l'île moins montagneuse, paysages secs dont les zones humides sont indiquées par des panneaux "attention crocodiles". Cette route est la meilleure du pays, mais le béton y est aussi cabossé, et la présence de ruines tout le long de la route porte comme responsable de ces dégâts la récente guerre qu'a connu le pays. En plus des paysages, l'attraction de cette route est aussi la quiétude de toutes sortes d'animaux hybrides non identifiés dormant sur la chaussée ne bronchant que lorsque la voiture est quasiment arrêtée et klaxonne.
C'était à Baucau, la deuxième ville du pays, qu'était fixée la pause déjeuner, avant de continuer notre chemin et d'arriver dans l'après-midi dans une maison d'éducation pour jeunes filles, tenues par des sœurs indonésiennes, qui accueillera toute la troupe pour 2 nuits. 
A titre indicatif, nous avons mis autour de 7 heures pour parcourir une distance équivalente à Le Mans-Angers.
 En tout cas, nous serons logés comme des rois par rapport à nos habitudes au Timor.

Après une bonne nuit et du riz au petit déj', nous poursuivons notre route jusqu'à Tutuala, sur le littoral Est. Nous y voyons nos premier singes en liberté, et rejoignons une ferme en contrebas du village, après quelques minutes de marche dans la jungle en suivant un homme avec une machette. Pendant toute la matinée nous construirons des murets de pierres en étage pour protéger des pieds de kasavas. Le soleil tape sur nos têtes, et la pause collation ainsi que le déjeuner offert par les fermiers tape dans nos estomacs!
Avec l'arrivée de l'après-midi nous rejoignons les voitures et nous aventurons sur des chemins de plus en plus impraticables jusqu'à... la plage! Mais pas n'importe quelle plage : une plage avec ses constructions en bambous, ses palmiers sur le sable blanc, et une eau chaude et claire et bleue... Sommes-nous au Paradis?! Nous avons donc l'après-midi pour nous reposer et profiter. Faire de la route au Timor est éprouvant.
Nous retournons à la nuit tombante à la maison des sœurs.

Et le lendemain nous retraversons le pays dans l'autre sens en continuant d'en prendre plein les yeux.
On profite d'une journée de pause lundi 11 pour faire la lessive (absolument nécessaire) et envoyer des nouvelles en France.

Changement d'ambiance aujourd'hui 12 août : accompagnés d'Ego Lemos et de tout le staff de Permatil, nous quittons Dili pour le district d'Aïleu, à une demi-heure de route, afin d'assister à une réunion de préparation du PermaYouth Camp de décembre. Ce camp est un jamboree national timorais ayant lieu tous les deux ans, organisé à la fois par les scouts et Permatil sur le thème de la Permaculture : agriculture paysanne responsable ; et pouvant rassembler plus de 1000 jeunes, scouts et non scouts, timorais et étrangers. La réunion se déroule donc sur le lieu du futur camp, dans une école de campagne, et a pour objectif de mettre les représentants de l'école et du village d'accord sur la tenue et l'organisation du camp. La réunion nous révèle un camp de grande ampleur bien préparé, sur tous les plans, en particulier sur son impact environnemental. 
Nous en savons donc plus sur cet événement et serons aptes à encourager des équipes compagnons à y participer à l'avenir, d'autant plus que les organisateurs ont désormais bien noté que les mois de juillet et août sont plus propices à la venue de scouts européens.
Après deux heures de réunion et de visite du terrain, nous rentrons à Dili et profitons de l'après-midi, tout d'abord pour organiser la communication sur notre projet à notre retour, et ensuite pour interviewer Ego Lemos en perspective de futurs projets scouts au Timor.
Comme souvent, nous terminons la journée autour de la guitare et du ukulele au son de mélodies françaises et timoraises. 

Mercredi 13 août : direction Turiskaï dans le district de Manufahi.
Dès l'aube nous nous aventurons sur des routes de terres, repassons devant le lieu du futur PermaYouth Camp et continuons jusqu'à une cascade cernée de végétation tropicale luxuriante digne d'Ushuaïa. C'est à cet endroit là que nous faisons demi-tour, la route prévue étant impossible suite à l'effondrement d'un pont. Nous faisons donc un beau détour et chargeons des marcheurs dans le pick-up. Désormais, rien que dans le pick-up, nous voyageons à vingt dans les montagnes.
A l'heure du déjeuner nous arrivons enfin dans le très reculé village de Turiskaï. Ici l'accueil est un petit peu différent de ceux que nous avons connu jusqu'alors. En effet, le village est en deuil suite au décès d'un homme il y a quelques jours. Nous sommes invités à présenter nos condoléances à la famille et découvrons les traditions funéraires du Timor, comme le port d'un foulard noir que l'on garde plusieurs mois au cou, au bras, ou sur la tête, en fonction de son lien de parenté avec le défunt.
Nous finissons la journée en faisant le tour des fermes du village, dans lesquelles Permatil a déjà beaucoup travaillé.

C'est justement dans une de ces cultures que nous donnons un coup de main le lendemain matin, en amont de chez nos hôtes : nous poursuivons le travail de Permatil en creusant une alternance de tranchées et plates bandes pour de futures plantations. Permatil a ici un projet jusqu'en 2025.
Retour dans l'après-midi à Dili avec à l'arrière du pick-up deux filles de village se rendant à la capitale (chose rare pour elles depuis le fin fond du Timor). La route en bitume défoncé, en lacets interminables dans la montagne est dangereuse d'un point de vue européen.
Mais nous arrivons sains et saufs à l'office de Permatil, aptes à accueillir les enfants du quartier pour jouer de bon cœur avec eux jusqu'à ce que la nuit tombe.


Vendredi 15 août

C'est par l'odeur du tofu que nous avons été réveillé, bien assez tôt dans la matinée.
Mais sans en être trop dérangé, nous nous mettons bientôt à travailler.
Travail à la chaîne, pour faire des affiches sans trop de peine.
"Les déchets à la poubelle et la terre sera plus belle", tel est le message que nous voulons faire passer dans ce superbe pays qu'est le Timor Leste.
L'après midi, une fois les affiches finies, nous prenons part à la réunion avec Permatil pour mettre au point plusieurs détails subtils, les activités passées et à venir, ainsi que le budget avec le sourire.
Nous retrouvons ensuite les enfants voisins qui veulent jouer sans fin du soir au matin.
Un ballon, deux ballons, trois ballons, Permatil se transforme en aire de jeux de mille façons.
Seisa, Oca, Marcel et toute la compagnie ont très envie de s'amuser ici et les jeux se font sans soucis avec tous nos nouveaux amis.

Samedi 16 août

Départ tôt pour prendre le bateau dircetion Atauro !
Censés partir à 7h, l'organisation Timoraise quel bonheur, le bateau allume finalement son moteur, et cela vers 8h passé, alors que nous sommes sur le pont tous bien entassé.
Après 3h sans mal de cœur nous arrivons à destination, tout éblouis par ce paradis... Une île de pêcheurs toute en couleurs, couverte de palmiers à en rêver et entourée d'une eau on ne peut plus claire s'écrasant doucement sur les terres.
Nous allons nous ravitailler dans une cabane ensoeillée, entre des filets de poissons, des coqs et un marché.
Au menu : du riz dans des feuilles de cocotier, du poisson grillé et du poulpe démembré.
Des cocos encore vertes sont fraichement découpées à la machette devant nos yeux grands ouverts et nous pouvons en profiter face à la mer.
Puis c'est par le Tuk-tuk que nous allons voir ce qu'on fait les scouts et admirer la permaculture pour le plaisir de la nature.
Nous passons dans deux coopérations , vendant de jolies poupées de chiffon ou bien des bijoux de collection.
Et c'est déjà l'heure du départ car nous n'y restons qu'un jour, et fidèle à son habitude le bateau quitte l'île avec un retard plutôt rude.

Dimanche 17 août

Après ce voyage à Atauro nous profitons d'un peu de repos.
Nous faisons quelques courses au Lita Store afin de préparer le lendemain un repas des plus forts.
Puis les enfants reviennent et les passes au ballon reprennent. Certains jouent au Yam avec les dames et les amitiés franco-timoraises se font avec aise.

Lundi 18 août

Aujourd'hui, nous préparons un repas Français pour nos nombreux invités Timorais.
Oeufs mimosa, pâtes à la tomate et quatre-quart, c'est du grand art... Sans oublier une belle déco digne de pros !
Nous profitons des pâtes mais c'est surtout le quatre-quart qui les épate, et avec un peu de piment c'est tellement plus réjouissant.
Pas de merci, c'est la culture d'ici.

Mardi 19 août

Nous disons au revoir à Ego, même si certain(e)s le reverront bientôt. en effet, il va en France faire un festival pendant les vacances, et c'est ainsi à Douarnenez qu'il a joué cet été !
Nous allons ensuite au camp scout pour y passer une nuit pendant ce mois d'août. Nous participons (plutôt en tant que spectateurs) à la création d'un compost près de l'école, puis nous suivons le protocole.
C'est-à-dire cérémonie animiste à laquelle nous avons le droit de participer, avec le sacrifice du poulet devant l'arbre sacré. L'alcool presque vidé, les feuilles et les coques au creux de l'arbre déposées, le poulet peut être étranglé. Son sang est ensuite versé et un feu est allumé.
Les plumes sont enlevées à la machette et le feu fera le reste. Nous devons tous en manger une part, pour devenir membres de ce terroir.
Chacun reçoit la feuille et la coque sacrée, que nous nous devons de ramener dans notre patrie adorée.
La cérémonie terminée, le mini camps scout peut continuer. En guise de veillée, le retro-projecteur est déballé, et les vidéos et long métrages d'Ego Lemos y sont dévoilés.

Mercredi 20 août

Dernière journée pour l'équipe d'Epinal, on garde tout de même le moral.
Un tour à Alola fondation pour avoir des souvenirs plein la maison, puis un tour au marché pour pouvoir négocier.
On profite d'être à huit mais on reste confiants pour la suite.
Soirée dansante, plutôt marrante.

jeudi 21 août

Matinée d'au revoir, mais ce n'est pas la fin de l'histoire !
Nous allons tous à l'aéroport, pour un "adeus" des plus forts.
Leur absence nous pèsera après ces adieux mythiques, mais nous permis de vivre une semaine d'aventures en équipe.
Ensuite, laure pu aller faire de la moto avec le chauffeur Léo, pendant que le reste de la troupe alla se promener dans Dili tout l'après midi.

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